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Sandrine.

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Sandrine et son vélo Rose. Paris, France. 2023. © Nicola Fioravanti

Je m'appelle Sandrine, je suis cheffe d'un atelier de réparation de vélo dans le 3e arrondissement. Bien que je ne réside pas directement à Paris, je suis immergée dans la vie parisienne depuis une dizaine d'années, que ce soit pour mes études, le travail, les loisirs, etc. Mes racines se trouvent à la campagne, là où j'ai commencé à pédaler dès mon plus jeune âge pour remédier à une dysplasie des hanches, une approche qui s'est avérée être un remède efficace.

Mon initiation au vélo de route et à la pratique du longue distance en 2017 a véritablement transformé ma vision et mon engagement envers le cyclisme. Actuellement, je m'aventure avec un vélo de route endurance et un vélo gravel, que j'utilise non seulement pour mes déplacements quotidiens domicile-travail, mais également lors de sorties cyclosportives et de cyclotourisme.

En ce qui concerne mes trajets à Paris, je parcours principalement les quartiers du 3e arrondissement, mais je m'aventure aussi dans d'autres endroits de la ville, appréciant la diversité des paysages qu'offre la capitale.

Le vélo est pour moi une source inépuisable d'émotions. Il m'apporte avant tout du plaisir et du bonheur, libérant des endorphines qui font du bien au moral. Parfois, il s'accompagne de douleur physique et mentale, mais ces défis contribuent à ma progression mentale à long terme.

Les bienfaits de la pratique du vélo sur mon corps sont indéniables. Je me sens plus tonique et musclée. Sur le plan mental, le cyclotourisme et le cyclosport m'ont permis de développer la confiance en moi et la combativité, des qualités qui transparaissent tant dans ma vie personnelle que professionnelle.

Quand je me plonge dans l'expérience profonde de pédaler, trois mots se détachent incontestablement : endorphines, liberté et évasion. Ces termes ne sont pas seulement une simple description, mais plutôt une fenêtre ouverte sur un monde physique et mentale. Les endorphines libérées à chaque coup de pédale, orchestrent une symphonie interne de bien-être, transformant chaque trajet en une expérience euphorique.

La notion de liberté se tisse dans les rayons de la roue qui tourne, dans chaque kilomètre parcouru. C'est l'essence de l'autonomie, la capacité de tracer son propre itinéraire, de se déplacer sans contraintes, d'échapper à la routine quotidienne. À chaque virage, je ressens cette liberté s'élargir, me permettant de m'évader des chaînes de la monotonie et de découvrir des horizons nouveaux.

L'évasion, quant à elle, transcende le simple acte physique de rouler. C'est une escapade mentale, un voyage introspectif qui se déroule au rythme apaisant des pédales qui tournent. Ainsi, faire du vélo n'est pas simplement une activité physique, mais une expérience sensorielle complexe, une fusion harmonieuse de libération , de quête inaltérable de liberté et d'une évasion qui transcende le simple déplacement physique. C'est une danse entre le corps et l'esprit, une symphonie de sensations qui résonne bien au-delà des simples coups de pédale. La bicyclette a eu un impact significatif sur ma vie, induisant un changement dans mon attitude et mes pensées, surtout au niveau mental. Je me sens plus forte, plus résiliente, et cela se manifeste dans toutes les facettes de ma vie quotidienne.

En conseillant quelqu'un qui souhaite débuter dans le vélo, je soulignerais l'importance de progresser à son rythme. Commencer par de courtes distances pour les sorties loisir et s'engager progressivement dans les trajets domicile-travail constitue une approche judicieuse. Il est essentiel de ne pas se comparer aux autres, car chacun a son propre chemin et ses propres objectifs. Enfin, l'échec ne devrait pas être vu comme une barrière, mais comme une étape normale de l'apprentissage, source inévitable de progrès.

Le vélo, c'est une aventure constante, pleine de découvertes et de défis, et j'encourage tout le monde à en faire partie.

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